Agriculture

Plants de vignes

Plants de vignes

Plants de vignes - Caromb en est la capitale mondiale

Le plant de vigne est à Caromb ce que la cerise est à Venasque.

Si nous sommes présents aujourd’hui, nous le devons à un petit insecte, le phylloxéra, qui ravagea le vignoble français entre 1863 et 1872. La présence de l’insecte fut constatée en 1863 à Pujaut dans le Gard où l’épidémie commença.
En 1865, le vignoble français couvrait deux millions six cent mille hectares. 20 ans plus tard l’insecte avait détruit un million d’hectares et en menaçait autant.
En 1868, Jules-Emile Planchon, directeur de l’École de pharmacie de Montpellier prouva la présence des larves de l’insecte sur les racines des vignes. Le combat pouvait commencer. L’État fit arracher et brûler les souches atteintes du mal. Les vignes situées en bordure de mer furent volontairement immergées pour tuer la larve..
En coteau, rien n’a pu se faire jusqu’à l’apparition des plants greffés dont le Carombais, Monsieur Baudoin, fut l’un des précurseurs.
En 1880, Monsieur Baudoin s’attacha aux travaux du professeur Planchon et développa la culture des plants de vigne greffés sur des vignes américaines résistant à l’insecte.
À partir du début du XXe siècle, la culture du plant de vigne greffé prit un essor considérable dans le secteur de Caromb, commune qui devint la capitale mondiale du plant de vigne.
À Caromb, tout le monde greffait : artisans, commerçants et même Monsieur le curé.

On peut situer la période faste de la production de plants de vigne après la guerre 14-18. Les plants de Caromb s’expédiaient dans le monde entier constituant ainsi de nouveaux vignobles, ce qui se fait encore de nos jours.

Les années passèrent. En 1989 les producteurs carombais se réunirent et créèrent la Confrérie des plants de vigne afin de perpétuer la tradition des faiseurs de vigne. Grâce à eux, la vigne naissait chaque année entre leurs mains.

Moi, grand Maître de la confrérie du plant de vigne de Caromb et mes collègues, déclarons solennellement signer la charte des confréries et la faire respecter.

Richard Bonnaventure